CTC: situation financière "très préoccupante"

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La situation financière de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), "relativement saine au début des années 2000, est devenue en moins de cinq ans très préoccupante", estime la Chambre régionale des comptes de Corse (CRC).
Dans un rapport transmis mardi à l'AFP portant sur la gestion de la CTC depuis 2001, l'institution de contrôle considère que le "niveau d'endettement, très important (de la CTC), s'approche désormais de limites qu'il serait dangereux de franchir".
Elle constate que l'encours de sa dette est passé de 55 millions d'euros en 2003 pour atteindre 300 millions d'euros en 2007.
Selon elle, les renégociations annuelles effectuées auprès de son principal prêteur, Dexia, "donnent lieu à des montages complexes qui les rendent opaques" et "débouchent sur le choix de produits risqués".
En 2005 et 2006, selon la Chambre des comptes, la CTC a versé à Dexia "pas moins de 422.843 euros de commissions et indemnités diverses" alors qu'elle "laisse dormir dans ses caisses" des sommes importantes versées en début d'année par l'Etat.
Selon le diagnostic de la Chambre, la CTC a "tardé à faire des choix" et "est désormais contrainte d'opérer une révision assez drastique de ses objectifs".
"Une révision qui lui impose notamment de gérer de manière plus économe ses dépenses courantes et de donner un coup de frein assez brutal à ses investissements, ce qui risque de remettre en cause l'exécution du Programme exceptionnel d'investissements (PEI) dont elle est le principal maître d'ouvrage".
Destiné en principe à combler le retard de l'île en équipements, le PEI a aussi servi "à installer des compteurs d'eau dans certains communes et à mettre en conformité des branchements et installation de compteurs individuels", relève la Chambre, entre autres anomalies.
Selon le rapport, "le principe selon lequel le PEI ne devait pas servir d'appoint à des opérations déjà financées par ailleurs n'a pas été respecté" et "le risque du saupoudrage n'a pas toujours été évité".
En revanche, "plusieurs opérations majeures, en particulier dans le domaine des routes n'ont, à ce jour, même pas démarré, ou sont très en retard", écrit la Chambre, citant la déviation de Propriano, une nouvelle route à deux voies entre Bastia et Furiani ou une autre prévue entre Borgo et Vescovato.
La Chambre s'interroge sur "la capacité de la CTC à poursuivre l'application du PEI dans des conditions acceptables". Elle se demande si ce programme "n'était pas, dès le départ, surdimensionné par rapport aux capacités financières de la CTC, même subventionné jusqu'à 70% par l'Etat".
Elle constate que ses dépenses de gestion ont augmenté de près de 72% entre 2001 et 2006, (11,5 % par an) alors que ses recettes n'ont crû que de 7,2% par an. "Un écart aussi important ne peut subsister durablement, sans menacer l'équilibre des finances" et "appelle donc des décisions de rééquilibrage", note la Chambre des comptes.
Celle-ci relève par ailleurs que le taux d'accidents du travail du personnel de la CTC est quatre fois supérieur à celui des agents titulaires du continent et dix fois supérieur à celui des non-titulaires.

Source: www.info.club-corsica.com

Je pense qu'on est sur la bonne voie...

Le pire c'est qu'on risque de voir les mêmes têtes présidées la CTC après les éléctions de 2010...

J'espere quand même que le peuple Corse saura faire le bon choix...

ahahahahahahaha